Biographie de
Christine-Naumann Villemin

Petite j’étais, petite je suis restée. En taille, en tête. Une fois, un enfant m’a dit « Ca se voit que t’es pas une vraie grande personne ! ». Il se trompait, bien sûr, je le sais bien, que je suis une adulte, j’ai le raisonnement raisonnable et la vie qui va avec.

Mais j’ai ce truc en commun avec mes collègues auteurs/trices : mes émotions sont restées les mêmes. A dix ans ou à (houlala !), bien plus, la joie, la peur, la tristesse, l’élan sont restés intacts, le temps n’a pas réussi à les lisser, les assagir, à les dompter. Souvent, c’est un handicap (« Articule quand tu pleures, on comprend rien ! ») mais dans quelques cas de figure, c’est un plus.

Un plus qui  m’a permis de savoir ce que je voulais : des enfants, à moi ou pas et des mots, écrits ou pas. Logiquement, je suis devenue orthophoniste. Puis les hasards de la vie ont fait de moi une professeure-documentaliste heureuse, une bonimenteuse « Ils sont beaux, ils sont frais, les livres du collège ! Pour gratuitement, vous en aurez, non pas un, non pas deux mais des milliers ! »

En parallèle, toujours, l’écriture, adressée aux enfants surtout. Dire ce que j’aurais voulu entendre, dénoncer ce que ne devrait pas être, rassurer, amuser, aider à grandir, donner à apprendre. Les livres m’ont sauvée de beaucoup de douleurs et ont magnifié mes joies. Alors, comme le colibri, je fais ma part, j’écris pour les petits.